• Alexander Lindholm 2

     

    Son stage au noviciat terminé Frère Alexander est employé le 5 octobre 1837 au Gros-Caillou  [rue St-Dominique à Paris] pour faire la cuisine. Quelle était sa compétence dans ce domaine ? Cette nomination est un premier service qu’il rend au Canada car il remplace à Paris, frère Euverte qui, lui, viendra en novembre 1837 fonder le district de Montréal sous l’autorité du Frère Aidant, et le concours des Frères Adelbertus et Rombaud. Alexander reste au Gros-Caillou à ses marmites et, occasionnellement à faire la classe, pendant sept ans. La maison du Gros-Caillou a été ouverte en 1802. Elle rassemble à cette époque une dizaine de frères qu’il faut nourrir adéquatement.

     Pendant son séjour au Gros-Caillou, Alexander prononce des vœux triennaux le 10 septembre 1840 et il les renouvelle en 1841,1842. L’année suivante on l’envoie comme frère servant à la Maison du St-Enfant-Jésus; il renouvelle ses vœux en 1844. En cette même année, il est envoyé  le 16 février faire la classe à Amiens. Entre temps, le 12 septembre 1845 il est nommé  linger à la Maison-Mère, et le 6 septembre 1846, il change de statut et fait profession perpétuelle de frère d’école, i.e. enseignant. Il y a de gros changements dans l’air : l’État reprend possession de la Maison du Faubourg St-Martin et les Frères devront se trouver une nouvelle maison. Ce sera celle de la rue Oudinot (ancienne rue Plumet). Telles furent les dix premières années dans l’Institut pour notre frère Alexander Lindholm.

     Il exercera désormais sa mission d’abord à Baltimore où on l’envoie en compagnie du frère Urbice en mai 1847. On croit même qu’il a fait la traversée avec Mgr Ignace Bourget à son retour d’un Alexander Lindholm 2voyage à Rome au cours de 1847. L’Évêque aurait appris à le connaître durant le voyage et il aurait eu recours à lui pour des fonctions occasionnelles de traducteur.

     

    Frère Alexander fera son entrée aux États-Unis à notre maison de Baltimore, le 27 avril 1847, mais l’œuvre n’entra pas en fonction. Brother Angelus Gabriel explique le fiasco : «Au printemps 1847, les Frères Urbice et Alexander arrivaient de France pour prendre charge d’un orphelinat que Mgr Hughes rêvait de leur confier, mais l’évêque avait changé ses plans. Il proposa à quelques  Sœurs de la communauté d’Emmitsburg de quitter leur groupe et d’établir la congrégation diocésaine des Sœurs de la Charité de St-Vincent de Paul auxquelles il confia l’orphelinat Frère Alexander se trouva libéré de tâche. Le 2 septembre 1847, il revient en service à Montréal. Il se trouvera à Trois-Rivières le 1er septembre 1848, au temporel. Cela dura deux ans. L’immersion francophone au Québec lui rappelle les années parisiennes d’antan…  L’établissement trifluvien est dirigé par Frère Remez en 1848. (Ce Frère était venu de France en 1843). Une nouvelle fois Alexander est muté aux États-Unis, à Troy, de septembre 1850 à septembre 1851.  Le curé de l’endroit y a ouvert une école dont trois Frères prennent la charge. Alexander est du groupe mais il sera absent par maladie, lorsque  un jeune canadien, Frère Fabien Labrecque, sera victime d’un incendie provoqué par une lampe à pétrole, en fin juin 1851.  Ce Frère souffrit atrocement au milieu des flammes et mourut après douze jours de martyre, le 2 juillet. Il avait 24 ans. (à suivre)

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