• une rareté du 19e siècle lasallien

    une rareté du 19e siècle lasallien

    J'ai choisi de vous offrir une nouveauté en trois sections. Il s'agit d'un cas bien extraordinaire:

      Il est suédois d’origine. Il entre au noviciat des Frères des Écoles chrétiennes à 33 ans, à Paris. Il parle couramment sept langues. Il vient travailler aux États-Unis et au Canada entre 1847 et 1881.

    Son nom ? Charles-Frédérick (Carl Fredrik) LINDHOLM, fils de Peter Lindholm et de Christina (Stina) Andersdotter. Il naît le 6 août 1803. Le lendemain,  il est baptisé (luthérien ?) à l’église Saint Jean-Baptiste (Sankt Johannes Döpero; (photo ci-dessus) à Norrköping (aujourd’hui à environ une heure et demie d’auto de Stockholm).

     Son père exerçait le métier de cordonnier. Ils vivaient dans une certaine aisance financière. Charles-Frédérick a fait de bonnes études jusqu’à obtenir un brevet d’enseignement à l’âge de 26 ans (daté du 15 juillet 1829). On ne sait pas où il a exercé cette profession avant d’entrer au Noviciat. Il a peut-être travaillé en Allemagne vu que cette langue était l’une de celles qu’il maîtrisait.

     On ignore aussi par quels chemins spirituels il en est venu à choisir, à l’âge adulte, de passer du luthéranisme au christianisme. Qu’est-ce qui a pu l’attirer au Noviciat des Frères des Écoles chrétiennes de Paris ? Autre mystère! Sa mère est décédée depuis quelque temps lorsque son père meurt à son tour le 25 mai 1837 laissant deux fils : Carl Fredrik âgé de 34 ans, et Adolf âgé de 32 ans. Ce dernier travaille à Noorköping dans les usines de textile.

     Y aurait-il un lien entre le décès de ses père et mère qui expliquerait l’entrée de Carl Fredrick au Noviciat le 10 septembre 1836 où il recevra  l’habit et le nom de Frère Alexander le 27 novembre suivant. Le Noviciat de Paris est alors installé depuis 1821 dans un hôtel que la Révolution française avait transformé en hospice. une rareté du 19e siècle lasallienL’établissement se dresse au numéro 165 de la rue du Faubourg Saint-Martin. En 1847, l’endroit sera exproprié par l’État pour y bâtir la gare de l’Est qui y subsiste en 2017. Les bâtiments d’époque sont alignés selon que la gravure (plus loin ci-dessous) nous le montre dans le contexte du 10e arrondissement, soit en plan, soit en perspective.

     On y voit que le grand noviciat est entouré d’un enclos qui l’isole des autres d’une certaine manière. La propriété comprend de beaux jardins et potagers ainsi que des arbres favorables à l’assainissement de l’air. Le frère Supérieur général, Anaclet (de 1830 à 1838), assisté  du Régime y résidait à l’angle droit  désigné sous le nom de Procure. Il y a alors 4 assistants, Frère Philippe Bransiet est un ce deux-là.

     Trois ans plus tôt, (1833) était passé au Noviciat de Paris Frère Adelbertus (Pierre Lesage) qui sera l’un 4 fondateurs du District de Montréal en 1837. Pendant que Frère Alexander Lindholm poursuivait sa formation de novice, le Petit Noviciat voisin, accueillait dans ses rangs en 1836 le jeune Joseph Josserand (Frère Joseph) qui allait fonder la pension des Francs-Bourgeois à Paris et qui deviendra un jour Supérieur général de 1884 à 1897. (à suivre)

     

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